Une source peut se présenter sous une infinité de formes. Ci-dessous les plus fréquentes.

Référencer une source en histoire contemporaine

1) Un ouvrage (souvenirs, pamphlets, brochures)

a) Citer dans la bibliographie générale

Il faut appliquer les mêmes règles que pour un travail se présentant sous forme d’ouvrage (voir la partie commune), à savoir Nom et Prénom de l’auteur, Titre de l’ouvrage, lieu, maison et date d’édition.

Barbey F., La Belgique d’Albert Ier et de Léopold III. 1918-1948. Le témoignage d’un diplomate, Paris, Librairie académique Perrin, 1950.

b) Citer en note infrapaginale

Ne pas oublier d’ajouter à la référence le numéro de la ou des pages à laquelle/auxquelles se trouvent les informations que vous fournissez dans le corps du texte.

2) Une source officielle (référence d'une loi, d'un débat parlementaire, ...)

La plupart des sources officielles belges sont aujourd’hui rétronumérisées. Le plus judicieux est de réaliser leur référence comme s’il s’agissait de la version « papier » originelle, puis d’ajouter : consulté en ligne sur le site de [La Chambre, les AGR…], [URL], date de consultation.

Ex :

Archives générales du Royaume, Procès-verbaux du Conseil des ministres, Conseil de cabinet du 13 février 1928 (+ numéro de page de la citation éventuelle : p. 3).

Annales parlementaires. Chambre des Représentants, session ordinaire 1984-1985, séance du jeudi 11 octobre 1984 (+ numéro de page de la citation éventuelle).

Documents parlementaires. Sénat, session ordinaire 1921-1922, séance du 30 décembre 1921, document n° 15, Rapport de la commission de l’Agriculture et des Travaux publics […] (+ numéro de page de la citation éventuelle).

Décret de la Communauté culturelle française du 12 juillet 1978 sur la défense de la langue française, in Moniteur belge, 9 septembre 1978, p. 10133.

Il est bien évident que, dans une bibliographie générale, on mentionnera simplement les dates initiale et finale d’un dépouillement d’ampleur.

Ex : Annales parlementaires. Sénat, sessions 1946-1947 à 1957-1958.

3) Un organe de presse (journal ou revue)

a) Citer dans la bibliographie générale

Donner le titre du journal ou de la revue, le sous-titre éventuel, le lieu d’édition puis préciser quelle période a fait l’objet du dépouillement.

Ex L’Express. Quotidien politique, littéraire et d’informations, Liège, septembre 1944 – 15 mai 1946.

b) Citer en note infrapaginale

Ici, il ne faut pas mentionner l’ensemble de la période ayant fait l’objet du dépouillement (le sous-titre et le lieu d’édition sont également facultatifs, pour peu qu’ils apparaissent dans la bibliographie générale) mais bien préciser le numéro et/ou la date du journal fournissant l’information que vous donnez dans le corps du texte + la page (et éventuellement la colonne).

Ex : L’Express, 23 septembre 1945, p. 2.

4) Une émission / interview radiodiffusée ou télévisée

Donner le nom de l’émission, ou de la séquence dans l’émission (préciser s’il s’agit d’une émission de radio ou de télévision), le nom de l’animateur / du réalisateur, la chaîne, le pays, la date de diffusion (jour, mois, année) + le minutage. Ajouter le mode de consultation.

Ex : Balteau B., « La dernière descente au Roton », in Ce Soir, émission télévisée présentée par Druitte C., RTBF (Belgique), 28/9/1984, 25 min., consulté en ligne sur le site de la Sonuma, https://www.sonuma.be/archive/la-derniere-descente-au-roton, le 18 septembre 2020.

5) Un dossier provenant d'archives inédites

a) Citer dans la bibliographie générale

Pour plus de cohérence, partir du général pour en arriver au particulier : lieu de conservation, fonds consulté (avec numéro éventuel). Si le fonds est important et n’a été dépouillé que partiellement, mentionner les titres et / ou numéros des dossiers consultés (sans citer, évidemment, chaque document, ce qui serait fastidieux).

Ex Archives du Ministère français des Affaires étrangères, Paris, Fonds Cabinet du Ministre, Cabinet du Ministre Bidault 1944-1948, dossier n°15 : Belgique janvier 1947 à mai 1948.

b) Citer en note infrapaginale

Dans ce cas, il faut préciser, outre le lieu de conservation et le fonds consulté, le numéro du dossier et l’« identité » du document lui-même.

Ex Archives du Ministère français des Affaires étrangères, Paris, Fonds Cabinet du Ministre, Cabinet du Ministre Bidault 1944-1948, dossier n°15 : Belgique janvier 1947 à mai 1948, dépêche de l’Ambassadeur Brugère au Ministre Bidault, 12 janvier 1947.

Vous pouvez inverser l’ordre des éléments et commencer par le document avant de préciser dans quel fonds il est conservé. L’important est la cohérence et l’uniformité des références.

6) Un témoignage oral

Citer les nom et prénom de la personne interrogée, sa qualité (en rapport avec votre recherche = la raison pour laquelle vous l’avez interviewée) et la date de l’interview.

Ex Entretien de l’auteur avec Yves Leterme, Ministre-Président du Gouvernement flamand, 1er septembre 2006.

7) Un courriel

Citer les nom et prénom de la personne interrogée, sa qualité (en rapport avec votre recherche = la raison pour laquelle vous l’avez sollicitée par courriel), la date du message.

Ex : Courriel / e-mail à l’auteur de Willy Demeyer, Bourgmestre de Liège, 17 septembre 2019.

Classifier les sources dans la bibliographie générale

Au moment de présenter votre bibliographie générale, il vous revient de citer d’abord l’ensemble des sources consultées puis les travaux et les instruments de travail utilisés. Vous devez présenter ces sources selon une typologie cohérente qui dépendra du type de travail effectué. Il ne peut donc être question de citer en vrac des sources de natures différentes.

D’une manière générale, il convient de distinguer sources inédites et sources éditées.

Parmi les sources inédites peuvent figurer des sources écrites (manuscrites ou imprimées), conservées dans des centres de documentation, des dépôts d’archives ou chez des particuliers, et des sources orales, sonores et/ou audiovisuelles (des interviews par exemple). Il vous est loisible de les présenter par lieu de conservation (1. Archives générales du Royaume, 2. Archives du Palais Royal, 3. CegeSoma, etc.) ou de privilégier une autre classification (par exemple : 1. archives diplomatiques, 2. archives de partis et mouvements, 3. papiers privés, 4. interviews, etc.).

Pour les sources éditées, il s’agit, là aussi, de trouver des subdivisions judicieuses, par exemple : 1. sources officielles (comme les Annales parlementaires, le Moniteur ou les rapports annuels d’organismes parastataux), 2. témoignages, mémoires et souvenirs de contemporains, 3. journaux et périodiques.

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